Chagall

Chagall

Sylvie Forrestier

     

электронная книга



Дата выхода: октябрь 2013
Размер файла: 1638 Кб

Marc Chagall (Vitebsk, 1887 – Saint-Paul-de-Vence, 1985) Chagall est n dans une famille juive de stricte obdience pour laquelle l’interdit de reprsentation de la figure humaine avait valeur de dogme. Aprs un chec l’examen d’entre l’cole des Arts et Mtiers du baron Stieglitz, Chagall intgre plus tard celle fonde par la Socit impriale d’encouragement des Beaux-Arts dirige par Nicolas Roerich. En 1910, il s’installe Paris qui sera son «second Vitebsk ». Chagall retrouve la Ruche de nombreux compatriotes attirs, eux aussi, par le prestige de Paris. Lipchitz, Zadkine, Archipenko, Soutine qui maintiendront, autour du jeune peintre, le parfum de sa terre natale. Les auteurs des premires tudes sur Chagall relevaient dj que Paris avait influenc sa manire picturale, avait apport une nervosit frle et une nettet aux lignes qui rpondent avec assurance et justesse la couleur et pour beaucoup, la commandent. L’observateur le plus attentif, le plus passionn, se rvle parfois incapable de distinguer le Chagall «de Paris » du Chagall «de Vitebsk ». L’artiste n’est pas contradictoire ni «ddoubl », mais il demeurait constamment ouverts, regardant en lui et autour de lui, considrant le monde environnant, les ides de son poque, les souvenirs du pass. Chagall est dou d’une sorte «d’immunit stylistique », il s’enrichit sans rien dtruire de sa propre structure. Il s’enthousiasme, apprend en toute ingnuit, se dfait de la maladresse juvnile, mais sans perdre son «authenticit ». Parfois, c’est comme s’il regardait le monde travers le prisme magique de l’cole de Paris. Alors il engage un jeu tout en finesse et en srieux avec les dcouvertes du tournant du sicle, alors l’adolescent se considre, ironique et songeur, dans un miroir o s’unissent tout naturellement les acquis picturaux de Czanne, la spiritualisation fragile de Modigliani, les rythmes complexes des plans qui rappellent les expriences des premiers cubistes (Autoportrait devant le chevalet, 1914). Cependant, au-del des analyses qui, aujourd’hui, clairent les sources judo-russes du peintre, les filiations formelles hrites ou empruntes, mais toujours sublimes, une part de mystre demeure dans l’art de Chagall. Ce mystre tient peut-tre la nature mme de cet art qui puise dans le souvenir.

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